Épuisement professionnel : comment le repérer ?

22 Avr 2024 | Blog

Parole d’expert par Hadrien Timothée-Renucci

Dans le monde du travail, l’épuisement professionnel par surcharge (souvent dénommé burn-out) représente un sérieux problème de santé mentale. En vertu de la législation française, l’employeur est tenu de veiller à la sécurité et à la santé physique et mentale de ses employés en mettant en place des mesures de prévention. De leur côté, les salariés ont également un rôle à jouer, étant aussi responsabilisés tant pour eux même que pour leurs collègues.

Concernant les risques psychosociaux, on constate qu’ils sont souvent complexes à identifier, d’autant plus que ce sujet n’est pas aisé à aborder. Cependant, pour l’épuisement professionnel, il existe des manifestations aisément repérables qu’elles soient de nature physique, émotionnelle, motivationnelle, comportementale ou cognitive.

L’identification de signes avant-coureurs permet de repérer, alerter et orienter vers une aide adéquate favorisant ainsi une politique de prévention efficace. En voici quelques-uns :

  • La fatigue chronique est l’un des premiers signes. Elle consiste en une fatigue persistante et un épuisement constant, même après un repos adéquat. Elle peut interférer avec les performances au travail et peut impacter la vie personnelle.
  • Les salariés en état d’épuisement peuvent sembler détachés émotionnellement de leur travail, de leurs collègues et même de leurs proches. Ce détachement peut se manifester par un cynisme accru, une désillusion à l’égard du travail et une diminution de l’empathie envers les autres.
  • Une baisse significative de la performance au travail peut être un autre indicateur, comme induit précédemment. Les personnes touchées peuvent avoir du mal à se concentrer, à prendre des décisions et à accomplir leurs tâches habituelles avec efficacité.
  • L’irritabilité et l’agitation sont des signes courants. Les personnes ainsi impactées peuvent se montrer agitées ou se mettre en colère face à des éléments de frustration, même pour des situations semblant anodines.
  • Les troubles du sommeil, tels que l’insomnie ou les difficultés à s’endormir et à rester endormi, sont fréquents. Ces problèmes de sommeil peuvent aggraver les autres symptômes de l’épuisement professionnel et nuire à la qualité de vie globale.
  • Les personnes touchées ont souvent tendance à s’isoler socialement. Elles peuvent éviter les interactions sociales avec leurs collègues, leurs amis et leur famille, ce qui peut aggraver leur détresse émotionnelle.
  • L’épuisement professionnel peut également se manifester par des symptômes physiques tels que maux de tête, maux de dos, douleurs musculaires, problèmes gastro-intestinaux, etc.

Des employeurs et salariés sensibilisés à reconnaître les signes avant-coureurs de l’épuisement professionnel se donnent les moyens d’intervenir précocement et d’éviter que la situation ne s’aggrave.
Une fois ces signes repérés, des actions peuvent être mises en place. Le premier niveau d’intervention étant l’ouverture d’un espace d’écoute permettant de réfléchir à des pistes de solutions et ouvrant sur des propositions d’aide concrètes et adaptées. Afin d’être complète, la politique de prévention pourra se poursuivre par une évaluation des facteurs de risques ayant amené à cette situation puis par les aménagements nécessaires à leur réduction.

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